IQUITOS, une ville sur l´Amazone

Dernière grande ville du Pérou, Iquitos vit du fleuve et sur le fleuve.
On y retrouve le style colonial d´autres villes du Pérou
mais elle recèle bien des particularités...

A peine arrivés, nous sommes accueillis
par le marathon de pneus de vélos des ninos,
largement organisé par le candidat local aux élections provinciales.
Prets ?

PARTEZ !

Iquitos, c´est aussi un marché, entre tradition et surprises...
Poisson et bananes plantain (non sucrées) au gril.

Plus insolite : les drapeaux et fanions
en prévision de la fete nationale du 28.


Les remèdes venus tout droit de la selva
et des connaissances des indiens.

Le tabac produit dans la jungle et vendu en vrac, en paquets ou à l´unité.

Parfois la vendeuse attire davantage l'oeil que la marchandise...

Connaissez-vous le mais violet?
Il sert à faire une délicieuse boisson rafraichissante : la "chicha morada".


A moins que vous hésitiez entre un avant
de "taricaya", variété de tortue, ou ses oeufs.

Nous avons aussi du très classique cochon...

mais farci de 2 de ses petits !

Enfin nous n'oublions pas vos besoins naturels, a prix variés en fonction de l'envie...
Iquitos subit la montée des eaux de l'Amazone chaque hiver, avec des variations entre les basses eaux et les hautes eaux de plus de 14 mètres.
Le quartier de Belen qui abrite 60 000 personnes doit s'adapter...
Soit au moyen de pilotis,

soit par flotaison !

On accède à ce quartier en motokar, comme un peu partout dans la ville.


C'est aussi le quartier des pauvres.


Aux rues peuplées d'enfants.

En période de hautes eaux, ces ruelles sont des ruisseaux qu'on parcourt en pirogue.

L'arrière des maisons combine jardinet, marécage à crocodiles ou à nénuphars, rizière...
A l'avant, sur la rivière, la facade se prolonge par les toilettes flottantes...

à l'accès périlleux !
Le parvis de l'église est inexistant : mieux vaut ne pas l'oublier en descendant les marches (auxquelles on accroche sa pirogue en période de hautes eaux).



On peut donc garer son bateau devant chez soi.


Plus loin, c'est la jungle. Au milieu de laquelle règne la religion. Les enfants qui se rendent aux preches évangélistes...


sont récompensés d'un bonbon !


Sauf si on n'a pas d'élastique à sa culotte ???

Meme ici, on loue son mur pour la campagne électorale : une peinture neuve mais pas le choix des couleurs...



Chaque candidat choisit un dessin qui le représente (ici une carte de la région) que les électeurs qui ne savent pas lire reconnaitront et pourront cocher (marca asi) sur le bulletin de vote.

Mais Iquitos ce sont aussi les tribus indiennes dont certains membres n'ont pas fui loin dans la foret primaire. Ils se livrent à des danses pour les touristes dans les villages où ils ne vivent plus vraiment comme leurs congénères



Pour preuve ce mélange de modernisme et de tradition : téléphone portable oui mais étui naturel !


Mais meme au coeur de la jungle, on trouve toujours a se rafraichir.





































Une journee sur l´Ucayali a bord du Pachito

Le "Pachito" est donc une LANCHA du genre de celle-ci,
immense et très lente à manoeuvrer, très lente en vitesse.



Seuls etrangers à bord, "nous" ne tardons pas
à sympathiser avec le capitaine de ce mastodonte.


Ou avec les nombreux passagers, tous péruviens
et logés sur le pont dans des hamacs.



Récit d´une journée ordinaire à bord.
On n´hésite pas à "planter" la lancha
dans la rive de l´Ucayali
pour aller chercher passagers supplementaires
ou marchandises variées,
régimes de bananes compris.


Tous les villageois attendent la distraction
que représente l´arret du bateau,
sous le regard impassible des candidats aux élections.

Les vendeuses de toutes les nourritures imaginables sont,
bien qu´en file indienne, pretes à prendre la lancha à l´abordage...



Parfois, le bateau ne s´arrete pas
et le nouveau passager monte "en route",
venu de la berge à bord de son embarcation
ou ramené par la chaloupe à moteur de "Pachito".


Plus loin, c´est un important chargement qui nous attend.


Les cultivateurs de pasteques voient avec soulagement
arriver leur seul moyen de transporter leur production à la ville,
à 400 km de chez eux !


Tout le chargement se fait à la main, pasteque par pasteque...

Parfois, l´une d´entre elles éclate, pas perdue pour tout le monde !

Les autres iront se loger où il reste de la place
dans la lancha pleine à craquer,
comme devant la porte de notre cabine par exemple.


A bord, quand on ne regarde pas le fleuve ou ses activites,
que fait-on ?

Annick trie en direct les photos que vous regardez...

et eux ?

ils regardent la télé bien sur ! A la boutique-bar du bord.

On peut aussi faire sa toilette ou sa vaisselle.

Mais comment nourrir tous ces passagers
et hommes d´equipage ?

Par exemple en s´arretant acheter 4 cuisses de vaches,

qui seront immediatement découpées a bord,

et très momentanement stockées derrière la table de l´équipage.

En cuisine : Willen, jeune homosexuel-travesti
(très maquillé), à l´immense gentillesse,
qui se debrouille aux fourneaux pour qu´on mange correctement.
Il aura pour nous une attention constante
(faisant par exemple, bouillir notre eau pour le nescafé !)


Dès que Willen a sonné l´heure du repas,
une file se forme, "gamelle" à la main, pour recevoir sa portion.
Exemple : riz, banane plantin et un morceau du boeuf suspendu.


Il est bientot l´heure de dormir et chacun s´installe
pour passer la nuit confortablement.



Nous jetons un dernier regard aux splendides images
du couchant avant d´en faire autant...